Les conducteurs de voitures de société utilisent de plus en plus souvent leur GSM au volant

    mardi 15 janvier 2019

    Un conducteur de voiture de société sur quatre admet utiliser son smartphone au volant. C’est ce que révèle une enquête menée par la Vlaamse Stichting Verkeerskunde (Fondation flamande en matière de transport et de mobilité). L’utilisation du GSM au volant s’avère pourtant extrêmement dangereuse. Comment convaincre les conducteurs de garder les yeux sur la route ?

    Les personnes qui utilisent leur smartphone en voiture sont plus facilement distraites dans la circulation. Pourtant, deux conducteurs flamands sur trois prennent occasionnellement leur GSM en main. Quelque 44 % le font pour vérifier leurs notifications et 43 % pour lire des messages. Environ un tiers des conducteurs envoie des messages en roulant. Les chiffres augmentent lorsque les conducteurs sont à l’arrêt dans les embouteillages ou à un feu rouge : un peu plus de la moitié vérifie ou lit des messages et 41 % en envoient. L’utilisation du GSM en voiture, même dans ces situations, est cependant interdite.

    Ces chiffres ne s’appliquent pas uniquement à la Flandre : dans toute la Belgique, un conducteur sur sept admet avoir utilisé son GSM au volant dans le courant des sept derniers jours. C’est ce que rapporte le VIAS, l’Institut belge pour la sécurité routière.

    Risques

    Les automobilistes flamands ne sont pas toujours conscients des risques qu’un smartphone au volant peut entraîner. Les conducteurs de voitures de société sont un groupe à risque : 18 % pensent pouvoir rouler en toute sécurité tout en vérifiant de temps à autre leur téléphone contre seulement 10 % des autres conducteurs. Un quart de l’ensemble des conducteurs estime qu’il est difficile d’ignorer les messages entrants. Pour le groupe présentant le profil de risque le plus important – comprenant les conducteurs de voitures de société et les 26-35 ans –, cette part monte à 58 %.

    Étant donné le danger qu’elle représente, l’utilisation du GSM au volant peut coûter cher aux conducteurs. Conduire avec un GSM ou un smartphone en main est sanctionné d’une amende de 116 euros perçue immédiatement. En passant par le tribunal, cette amende peut s’élever de 160 à 2 000 euros. Un juge peut en outre imposer un retrait de permis.

    Mode auto

    La bonne nouvelle, c’est que trois conducteurs de voitures de société sur quatre souhaitent utiliser moins souvent leur téléphone en conduisant. Pour les y aider, la Vlaamse Stichting Verkeerskunde (VSV) propose quelques conseils pour mettre leur esprit en « mode auto ». Ils peuvent ainsi éviter d’être distraits dans la circulation en utilisant leur smartphone de manière intelligente. Il existe plusieurs manières de procéder : mettre son GSM hors de portée, activer le mode « ne pas déranger » ou « silencieux » ou appeler via le kit mains libres de la voiture.

    Il existe également des applications qui indiquent automatiquement si le conducteur est en train de rouler et ne peut donc pas répondre. Pourtant, seuls 4 % des conducteurs déclarent les utiliser. Ces applications sont plus populaires auprès des conducteurs de voitures de société : quelque 13 % les utilisent.

    Sensibiliser les conducteurs

    Depuis deux ans, via les campagnes Beloofd!, le gouvernement flamand encourage les conducteurs à ranger leur GSM en conduisant. Les entreprises peuvent également agir pour sensibiliser leurs collaborateurs. À cet effet, la VSV a lancé l’offre Safe2work. Grâce à une simulation en réalité virtuelle, les employés testent, par exemple, l’influence de différentes distractions sur leur capacité de réaction au volant.

    Les entreprises peuvent également s’adresser à la VSV pour d’autres activités autour de la sécurité routière. L’atelier « Blik op de weg » (« Les yeux sur la route ») apprend aux employés à éviter les distractions et la fatigue au volant. Outre ses ateliers, la VSV propose des témoignages, une voiture tonneau, des réunions de réseau et bien d’autres activités.

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