Fleet Management : comment anticiper et gérer la transition énergétique d'une flotte automobile ?

    Les lois d’orientation des mobilités (LOM) et Climat et Résilience imposent aux gestionnaires de flottes un verdissement de leurs parcs automobiles. La loi de finances 2021, renforcée par les mesures de 2022, avait déjà introduit des mesures fiscales soutenant la transition énergétique vers des véhicules à faibles émissions. Sous la pression fiscale et réglementaire, les entreprises se tournent également vers de nouvelles solutions de mobilité.

    Transition énergétique : quels impacts sur le marché automobile en Europe et en France ?

    Avec pour ambition de faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone d’ici 2050, le Green Deal, ou Pacte Vert, adopté le 14 juillet 2021 détermine les objectifs à atteindre pour y parvenir. L’ensemble des acteurs de l’économie, dont les transports et le secteur automobile sont concernés. D’ici 2030, la Commission européenne souhaite parvenir à une réduction de 55% des émissions de CO2 des voitures, ainsi qu’à une diminution de 50% des émissions de véhicules utilitaires légers, une neutralité carbone que devront afficher tous les véhicules neufs d’ici 2035. La réglementation CAFE (Corporate Average Fuel Economy), mise en place en 2021, renforce ces mesures, en obligeant les constructeurs à produire plus de véhicules verts.[1]
    Ces objectifs sont accompagnés d’un nouveau « Paquet Climat », ou Fit for 55, qui doit adapter les politiques de l’UE à ces objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030.

    Bien qu’ambitieuses, ces mesures sont concrètes et auront un impact direct sur les flottes automobiles. Selon une étude de l’institut Kantar[2], 57% des responsables de flottes déclaraient déjà utiliser au moins une technologie alternative en 2021 contre 30% en 2020, et 77% des flottes françaises ont mis en place au moins une solution de mobilité alternative. Du côté de la vente des véhicules électriques et hybrides rechargeables, l’année 2021 s’est clôturée sur un nouveau record, avec près de 316 000 véhicules immatriculés dans l’Hexagone.

    Entreprises françaises : quelles obligations de renouvellement en véhicules propres ?

    Face à l’urgence climatique et environnementale, de nombreux secteurs sont sommés d’agir. La mise en place de législations environnementales, comme la loi relative à la transition énergétique ou encore la loi Climat et Résilience, vient accompagner les objectifs européens de transition énergétique.

    La loi d’Orientation des Mobilités (LOM)

    Promulguée en 2019, cette loi a pour objectif d’améliorer et de faciliter les déplacements des Français et, surtout, de faire face à l’urgence environnementale et climatique. Parmi les mesures prévues, la loi LOM doit mettre fin à la vente de voitures à énergies fossiles carbonées d’ici 2040 (objectif abaissé à 2030 depuis la loi Climat & Résilience). Elle pousse également au déploiement de la recharge électrique ou au développement des zones à faibles émissions

    La loi Climat et Résilience

    Cette loi a pour vocation de renforcer les mesures de lutte contre le dérèglement climatique : en accélérant la transition écologique, la loi Climat et Résilience impacte la gestion des flottes automobiles. Parmi les mesures retenues, l’extension des ZFE (zones à faibles émissions), la fin de la vente des véhicules thermiques, le verdissement des flottes de plus de 100 véhicules ou encore le Forfait Mobilité Durable, sont autant d’annonces et de mesures pouvant concerner la gestion de flottes ou les pratiques quotidiennes de conduite des usagers.

    Fiscalité 2022

    Le projet de loi de finances 2022, adopté en décembre 2021, apporte son lot de nouveautés, tout en complétant les mesures déjà mise en place. Cette évolution de la fiscalité – qui a fait chez Athlon l’objet d'un livre blanc – renforce les mesures qui doivent orienter la gestion des parcs automobiles vers un verdissement des flottes. Parmi les nouveautés, notons la scission de la Taxe sur les Véhicules de sociétés en deux taxes annuelles, ou encore l’évolution de l’attribution des bonus et des malus écologiques.

    L’aide aux entreprises est également réduite et ne s’applique depuis le 1er janvier 2022, qu’aux véhicules électriques, à ceux fonctionnant à l’hydrogène, et aux véhicules hybrides (éligibles jusqu’en juillet 2022). La grille de malus quant à elle, prévoit un nouveau durcissement de l’impact fiscal pour professionnels et particuliers et vise à réduire l’empreinte écologique en taxant les véhicules lourds[3].

    En pénalisant les automobilistes roulant sous diesel et essence, et en récompensant ceux possédant un véhicule électrique, les mesures se durcissent pour les gestionnaires de flottes qui doivent désormais naviguer au sein d’un ensemble réglementaire complexe et encore relativement peu maitrisé.

    Athlon vous conseille et vous accompagne vers une mobilité plus verte

    En fournissant une gamme de services et de conseils aux entreprises et gestionnaires de flottes désireux de verdir leurs flottes, Athlon s’engage dans une mobilité plus verte et investit dès aujourd’hui dans des solutions de mobilité adaptées à cette transition écologique. Les entreprises clientes ont la possibilité de choisir des offres et des services adaptés en fonction de leurs besoins (dont Athlon E-Mobility, Athlon Car2Use, Athlon BikeLease). La création d’une nouvelle entité dédiée aux nouvelles mobilités permet de mettre à disposition des entreprises une équipe spécialement dédiée à ces questions, afin de les accompagner au mieux.

    Au-delà de la mise en place de ces offres, Athlon s’engage également dans l’accompagnement au changement des entreprises. La mise à disposition d’un kit éco-conduite gratuit renforce par exemple l’arsenal de conseils qui peuvent leur être proposés. Dans ce contexte, Athlon recommande à ses clients d’identifier des ambassadeurs de cette mobilité en interne pour permettre de porter ce changement et de rassurer les conducteurs. Il est également important d’adapter le véhicule proposé en fonction de l’usage du conducteur. Un véhicule électrique a ses avantages pour une conduite urbaine par exemple, où il polluera beaucoup moins et sera adapté aux ZFE. A l’inverse, un conducteur roulant principalement sur autoroute ou parcourant de grandes distances privilégiera pour le moment un véhicule thermique. 

    L’autopartage peut également être une solution pour les collaborateurs n’utilisant pas toujours leur véhicule, tandis que la location de vélo à assistance électrique sera parfaite pour ceux habitant à proximité de leur lieu de travail ou d’une ZFE.

    Utiliser un véhicule électrique implique également la nécessité d’un réseau de recharge étendu, ou, le cas échéant, l’installation de bornes de recharge sur site, afin d’offrir aux collaborateurs la possibilité de recharger facilement leurs véhicules. L’offre E-Mobility d’Athlon permet de louer des véhicules électriques et hybrides tout en comprenant si besoin, l’installation de bornes de recharge sur les sites ciblés ou au domicile du collaborateur.

    Enfin, essentiel dans l’élaboration d’une bonne car policy, le TCO[4], ou coût total de possession, doit être étudié avec vigilance. Pour éviter un surcoût (et donc un impact négatif sur le TCO), il est essentiel de former les collaborateurs à la conduite de véhicules électriques ou hybrides très différente de la conduite d’un véhicule thermique. La maitrise de l’autonomie électrique est la clé pour éviter une surconsommation énergétique.

     

    [1] Retrouvez plus d’informations sur la réglementation CAFE dans le guide fiscalité 2022.

    [2] Sur un ensemble de 3012 entreprises françaises, interrogées entre le 6 novembre et 2 décembre 2020.

    [3] Les voitures particulières électriques ainsi que les hybrides rechargeables sont exonérées de ce malus au poids. Retrouvez toutes les conditions d’exonération dans notre guide fiscalité 2022.

    [4] Le TCO (« Total Cost of Ownership ») désigne l’ensemble des coûts directs ou indirects liés à la possession d’une flotte automobile / véhicule d’entreprise (il comprend le financement, la fiscalité, les coûts liés à l’entretien, ceux liés aux déplacements, la gestion et la sinistralité).

     

    Fin du thermique en 2035 : un objectif trop ambitieux ?

    Vous le savez peut-être déjà : l’Europe, après plusieurs rebondissements, a légiféré en mars 2023 la fin de la vente des moteurs thermiques à l’horizon 2035. Prévoyant une clause de réexamen en 2026, le Parlement Européen s’est laissé une marge de manœuvre pour revoir une partie ou l’entièreté de cette loi. Et si cette règlementation était revue avant ? Est-ce que les constructeurs sont optimistes ? Vous trouverez ci-dessous des éléments de réponse.

    Lire plus