Norme WLTP : quelles conséquences pour les flottes ?

Venue remplacer la norme NEDC en 2018, la norme WLTP devait fournir des mesures plus précises et surtout plus fidèles à la réalité afin de déterminer la consommation d’énergie, les émissions de CO2 et l’autonomie des véhicules mis sur le marché. Six ans plus tard, qu’en est-il réellement ? Comment cela peut-il impacter votre consommation et votre gestion de flotte ?

    La norme WLTP est-elle fidèle à la réalité ?

    Selon une étude parue cet été et réalisée par Nelson Mobility, les écarts entre les émissions réelles de CO2 et les données WLTP sont encore importants. Vous retrouverez, dans le tableau ci-dessous, les émissions calculées par rapport aux données WLTP sur presque 10 000 véhicules. Allant de 15,9% à 18,6% de plus que les émissions annoncées, ces écarts ont des conséquences concrètes pour vos flottes.

    Quelles sont les conséquences pour votre flotte ?

    A partir de ces données, nous avons calculé la surconsommation en carburant induite par l’écart mentionné dans le tableau précédent, que nous avons ensuite rapportée au coût du carburant. Nous sommes ainsi en mesure de faire une estimation de l’impact financier possible sur votre flotte. Vous trouverez donc, dans le tableau ci-dessous, la consommation estimée par WLTP et la consommation réelle :

    Si on estime le coût au litre à 1,70€ pour le diesel, et 1,80€ le coût au litre pour l’essence, vous pouvez retrouver dans le tableau ci-dessous les différences :

    Avec une loi de roulage hypothétique de 30 000 kilomètres/an, nous nous retrouvons donc avec un surcoût de 2 866€ pour du diesel et 3 467€ pour de l’essence par an : une somme conséquente qui impacte négativement le TCO de votre véhicule et dont vous devez avoir conscience.

    Comment Athlon vous accompagne ?

    Pour optimiser vos coûts, notre équipe Consulting est disponible pour étudier avec vous différentes possibilités, à partir de votre propre situation. Nous pourrons discuter ensemble des leviers qu’il est possible d’actionner.

    Retrouvez également notre livre blanc sur l’audit pour pouvoir faire votre propre analyse des économies que vous pouvez réaliser, à l’aide notamment du cas pratique présenté en exemple.

     

    Télécharger le livre blanc

    Vous pouvez également proposer à vos employés des formations à l’éco-conduite (obligatoire pour les entreprises ayant un parc de plus de 100 véhicules, depuis la loi Climat & Résilience), et, pour les sensibiliser, leur montrer notre kit éco-conduite. Composé d’une vidéo et de deux affiches, ce kit vous donne les conseils utiles pour devenir un éco-conducteur et réduire les coûts en carburant. 

    Rappel : qu’est-ce que la norme NEDC et pourquoi la changer ?

    La norme NEDC - comme la norme WLTP -  définit les conditions de test avant l’homologation d’un véhicule. Ce protocole, qui est le même pour tous les véhicules, intègre des mesures de cycles censés reproduire des conditions de conduite réelles. Les véhicules concernés sont les véhicules neufs au 1er septembre 2018 et ceux déjà homologués, en stock, et vendus après le 1er septembre 2019.

    S’il était nécessaire de modifier la norme NEDC, devenue désuète et surtout accusée lors du Dieselgate d’être très loin de la réalité, est-ce que la norme WLTP vient régler ces problèmes ? Qu’est-ce qui change d’une norme à l’autre ?

    Bien que la norme WLTP soit, elle aussi, une mesure théorique, elle utilise en plus du banc d’essai une phase de test sur route. Cette phase sert notamment à mesurer efficacement les rejets de dioxyde d’azote et les particules pour les véhicules thermiques, ainsi que l’autonomie pour les voitures électrique. Vous pouvez retrouver dans le champ V7 de la carte grise la valeur WLTP pour les véhicules immatriculés à partir du 1er mars 2020. Pour les véhicules immatriculés avant cette date, c’est la norme NEDC qui est inscrite. Bien que plus proche de la réalité, la norme WLTP n’est cependant pas une donnée fiable à 100% comme nous vous l’expliquions au début de cet article.

    Norme CAFE : un retour en arrière est-il possible ?

    Nous vous en parlions au début de cet été 2024 : la loi CAFE, en vigueur depuis 2020, risque de causer des dommages importants au secteur automobile, qui connaît déjà des jours difficiles, du fait du passage du seuil toléré de 95g de CO2/km à 81g. Une diminution attendue conséquente, qui se heurte à une réalité dure à anticiper lors de l’adoption de cette règlementation : une demande pour les véhicules électriques qui n’augmente pas à la vitesse espérée. Faisons le point.

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