Sensibiliser vos collaborateurs à l'éco-conduite

Dans le cadre de la loi Climat et Résilience, promulguée en 2021, de nombreuses mesures ont été retenues afin de lutter contre le réchauffement climatique et d’encourager les actions vertueuses en faveur de la décarbonation.

Le transport n’est pas le seul secteur concerné, mais l’un des enjeux majeurs est de diminuer l’impact écologique des véhicules, notamment leurs émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, l’éco-conduite est l’une des initiatives proposées.

Qu’est-ce que l’éco-conduite ? Quels sont les bons gestes ? Quels sont les avantages ? Quelles entreprises sont aujourd’hui concernées par l’obligation de mettre à disposition une formation d’éco-conduite pour leurs collaborateurs ?

Athlon fait le point sur ce sujet.

    Le contexte et la réglementation

    La loi Climat et Résilience a permis de renforcer les mesures vers la transition énergétique.

    Sous son impulsion, les entreprises doivent massivement s’engager à réformer en profondeur leurs politiques de mobilité pour diminuer leurs émissions.

    Si le verdissement des flottes est l’un des chantiers majeurs, il existe d’autres actions tout aussi pertinentes que les entreprises peuvent mettre en place. Inciter les collaborateurs à l’éco-conduite est l’une d’entre elles.

    La formation à l’éco-conduite est-elle obligatoire ?

    La formation est recommandée pour tous, et obligatoire dans les cas de figure suivants :

    • les entreprises disposant d’un parc de plus de 100 véhicules légers,
    • l’ État et les collectivités locales qui gèrent un parc de plus de 20 véhicules légers,
    • les conducteurs routiers de véhicules lourds (tracteurs, remorque et semi-remorque, remorque semi-portée…).

    Le cas des véhicules hybrides rechargeables

    Les entreprises disposant de véhicules hybrides rechargeables ont l’obligation de sensibiliser leurs salariés à la conduite sur ce type de véhicule. En effet, les conducteurs de véhicules hybrides rechargeables doivent apprendre à optimiser l’utilisation en mode électrique, pour limiter autant que possible l’utilisation du moteur thermique.

    Ces véhicules étant dotés d’une double motorisation et de batteries pèsent plus lourd que de simples modèles thermiques. La consommation de carburant lorsque le moteur thermique est sollicité est par conséquent beaucoup plus importante que pour un véhicule thermique classique. L’utilisation du moteur thermique d’un véhicule hybride rechargeable est une alternative appropriée dans certains usages de conduite, mais ne doit pas être systématique.

    L’entreprise doit donc proposer une formation spécifiquement adaptée à l’éco-système d’un véhicule hybride rechargeable afin de limiter la consommation de carburant et optimiser la conduite (recharge en roulant, choix du mode de conduite selon le milieu, etc.).

     

    L’éco-conduite, une réponse aux enjeux de mobilité

    Qu’est-ce-que l’éco-conduite ?

    L’éco-conduite est un comportement de conduite citoyenne et écoresponsable permettant une conduite plus écologique et économique de son véhicule.

    En adaptant son attitude au volant, l’éco-conduite apporte de nombreux avantages :

    • Atout pour la sécurité des conducteurs
    • Atout pour votre budget
    • Atout pour l’environnement
    • Atout pour la démarche RSE de l’entreprise.

    Améliorer la sécurité des conducteurs et réduire les accidents

    Les accidents de la route sont la première cause de mortalité au travail. La sécurité routière est donc un enjeu prioritaire pour les entreprises. En complément des actions de prévention, l’éco-conduite a démontré une réelle efficacité dans ce domaine du fait de vitesses plus modérées.

    En effet, il est possible de diviser par 2 le nombre des sinistres grâce à une conduite écoresponsable (Source : ECF, organisme de référence en matière de formation à l’éco-conduite en entreprise).

    Optimiser les coûts d’exploitation des véhicules

    Dans un contexte économique et réglementaire en constante évolution, optimiser le TCO (coût total de possession) des véhicules devient une nécessité pour les entreprises. Ici encore, l’éco-conduite est un levier stratégique qui permet de réaliser des économies :

    • réduction des dépenses en carburant ou d’énergie (jusqu’à 40% de carburant économisé)
    • réduction des frais d’entretien et de renouvellement des véhicules (les bonnes pratiques de l’éco-conduite permettent de limiter l’usure précoce).

    Limiter l’impact environnemental des véhicules

    Comme nous l’avons vu en début d’article, le principal moteur de la mise en place des dernières dispositions gouvernementales (loi LOM et loi Climat et Résilience) est de diminuer l’empreinte environnementale des entreprises afin de protéger l’environnement.

    Tous les principes de l’éco-conduite permettent de réduire l’émission de polluants des véhicules (CO2, bruit, etc.), mais aussi de réaliser jusqu’à 20% de réduction de consommation d’énergie ou de carburant (Source ADEME : https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/bureau/deplacements/lecoconduite-solution-consommer-moins-carburant-limiter-emissions-co2).

    S’inscrire dans une démarche RSE

    La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) désigne l’intégration, sur une base volontaire, dans la stratégie d’entreprise, de préoccupations sociales, environnementales, économiques et éthiques liées à leurs activités.

    L’éco-conduite suscite l’intérêt des gestionnaires de flotte car cette pratique contribue à leur démarche RSE en agissant sur plusieurs aspects que nous avons évoqué précédemment :

    • Aspect environnemental en réduisant les émissions des véhicules
    • Aspect social, en améliorant la sécurité au volant des collaborateurs.
    • Aspect économique, en réduisant les coûts d’exploitation des véhicules.

     

    Les bons gestes pour une conduite éco-responsable

    Pour passer à l’éco-conduite, appliquez les bonnes pratiques !

    • Adoptez une conduite souple : maintenez au maximum une vitesse constante en employant si nécessaire le régulateur de vitesse, limitez les fortes accélérations ou freinages. Pour vous donner une idée, les accélérations et freinages brutaux peuvent occasionner une surconsommation de carburant jusqu’à 20 % sur route et 40 % en ville ! Même impact pour les conducteurs de véhicules thermiques qui roulent en sur-régime : la surconsommation de carburant peut atteindre + 20% !
    • Privilégiez le frein moteur : en effet, en utilisant vos pédales de freins, non seulement vous émettez des particules polluantes, mais vous usez également plus rapidement vos plaquettes de freins.
    • Réduisez légèrement votre vitesse : avec 10 km/h en moins, il est possible d’économiser jusqu’à 1 litre de carburant aux 100 km. Certes, cela rallonge votre trajet de quatre (toutes petites) minutes, mais cela diminue les risques d’accidents. Et sur un trajet de 500 km, vous pouvez faire l’économie de 5 litres d’essence !
    • Vérifiez le bon état de votre véhicule et la pression de vos pneus : non seulement pour votre sécurité, mais aussi parce qu’un mauvais entretien de votre véhicule peut entraîner une surconsommation de carburant pouvant aller jusqu’à 25 %.
    • Roulez léger et pensez aérodynamisme ! Autant que possible, délestez-vous de toute charge inutile, cela vous permettra de dépenser moins de carburant. Si besoin, préférez les coffres de toit aux galeries afin de limiter la prise au vent. Pensez à les démonter après utilisation pour économiser 10 à 15% de surconsommation carburant.
    • Coupez le moteur lors d’un arrêt prolongé (plus de 20 secondes) génère moins de bruit et moins de pollution. En revanche, couper son moteur aux feux est contre-productif, sauf si votre véhicule est équipé d’un stop & go.
    • Utilisez la climatisation avec parcimonie. Son utilisation excessive peut engendre une surconsommation de carburant de 10 % sur route et 25 % en ville.