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Duel VW ID.3 2023 - Peugeot e-308

Volkswagen a récemment revisité sa « Golf du XXIe siècle » pour relever le défi de concurrentes sans cesse plus nombreuses. L’une d’elles est la nouvelle Peugeot e-308, d’inspiration totalement différente de celle qui fait l’ADN de son homologue allemande.

    Il faut presque garer l’ancienne et la nouvelle mouture de l’ID.3 côte à côte pour remarquer ce qui les distingue. Un coup d’œil averti révèle que le capot a été visuellement allongé en supprimant la bande noire sous le pare-brise. Le pare-chocs avant est désormais équipé de rideaux d’air pour orienter plus efficacement le flux d’air autour des roues. Mais au final, cette Volkswagen ne laisse planer aucun doute sur le fait qu’elle est électrique, à en juger par ses surfaces lisses et son museau court.

    Sur la Peugeot e-308, il en va tout autrement. De fait, elle a été développée en parallèle des 308 non électriques et sa qualité de VE n’est reconnaissable qu’à quelques logos et autres détails. Elle est donc de facture plus traditionnelle que la VW, un choix qui pourrait plaire à certains clients. Cependant, ce choix n’a pas permis d’optimiser l’utilisation de l’espace, car malgré sa carrosserie plus longue, elle n’offre pas plus d’habitabilité intérieure.

    High-tech contre sobriété

    Peugeot entend positionner sa 308 au niveau de la BMW Série 1 et de la Mercedes Classe A. Le constructeur a donc beaucoup misé sur la qualité perçue et le design. L’habitacle « i-Cockpit » est un régal pour les yeux, pour autant que vous aimiez les formes complexes et les combinaisons de matériaux variés. Le volant de taille réduite rappelle celui d’une PlayStation et compte autant de partisans que de détracteurs. Les deux vastes écrans complètent l’atmosphère high-tech de l’ensemble.

    L’intérieur de la VW ID.3 est beaucoup plus sobre. Le reliftage 2023 a instillé des surfaces plus douces et moussées pour une sensation plus confortable. Les panneaux de portière ont également été redessinés et seront désormais ornés d’un grand parement textile en microfibre, composé à 71 % de matières premières recyclées. Les coutures contrastées y apportent la touche finale. Pour sa part, le module d’infodivertissement s’est vu enrichi de fonctions supplémentaires et la structure du menu est à présent plus logique et plus claire.

    Un choix revu à la baisse

    Sur l’entrefaite, Volkswagen a réduit la voilure de sa gamme ID.3. Vous ne pouvez plus choisir qu’entre deux types de batteries et autant de niveaux de finition. Le moteur arrière fournit toujours 150 kW. Sur le papier, la version dotée de la batterie la plus puissante (77 kWh) offre une autonomie de 559 kilomètres. La variante à 58 kWh permet pour sa part de parcourir 425 kilomètres. Le chargeur embarqué supporte une puissance de 11 kW, tandis qu’un chargeur rapide permet d’atteindre une puissance de 170 kW. Pratique: grâce à la fonction Plug&Charge, il n’est plus nécessaire de présenter votre badge devant le lecteur de cartes.

    Chez Peugeot, vous n’avez pas le choix: la propulsion est toujours assurée par un moteur de 115 kW monté à l’avant et alimenté par une batterie de 51 kWh. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que ce lion électrique ne batte aucun record de vitesse ou d’autonomie, mais 410 kilomètres, ce n’est déjà pas si mal. Calculs effectués, nous avons déterminé qu’elle se montre moins gourmande que l’ID.3 dotée de la petite batterie. En revanche, sa capacité de charge rapide est limitée à 100 kW. Branchée sur une wallbox, elle se recharge également à 11 kW si vous disposez du courant alternatif triphasé. 

    Conclusion

    La Peugeot e-308 est plus luxueuse et plus économe en énergie, bien qu’elle n’ait pas été spécifiquement conçue pour être un véhicule électrique. La VW ID.3, elle, l’a été et peut donc accueillir davantage de cellules de batterie; elle ne doit donc pas être rechargée aussi souvent.